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La mort est une angoisse qui préoccupe sans jamais qu’on puisse parvenir à une certitude : « Ni le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face » disait La Rochefoucauld. C’est qu’avec la mort nous évoquons une interface entre la vie et un au-delà dont nous ne savons rien et surtout pas si quelque chose y existe. Alors, interrogeons-nous donc plutôt sur la « fin de vie », au moins on ne va pas chercher à savoir ce qu’il y a derrière. Oui, quoique… On n’en a pas pour autant fini avec cette question. S’interroger sur la fin de vie, cette période grise où la vie ne tient plus qu’à un souffle qui dépend d’appareillages médicaux pose encore un problème fondamental : c’est qu’avant de décider si on peut en trancher le fil il faut posséder un cadre de valeurs capable de répondre à la question « Dans quelle mesure la vie mérite - t-elle d’être vécue ? ». Et en effet, peut-on légiférer sur la valeur de la vie, savoir celle qui doit être prolongée et celle qu’il convient d’écourter ? Quand bien même chacun, dans le secret de sa conscience, pourrait trancher ce débat pour luimême, qu’est-ce qui autorise le Législateur à le faire pour tous ? Être élu du peuple confère-t-il un don permettant de répondre à cette énigme ?